Faire repousser ses cheveux

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Actus Sciences : Le corps peut recréer des cheveux disparus

Actus Sciences

Jusqu'à ce 17 mai 2007, il était considéré que la chute de cheveux d'origine génétique (95% des alopécies masculines) était irreversible. Après épuisement du follicule pileux, celui-ci s'arrêtait de produire de nouveaux cheveux, s'enfonçait dans le derme et disparaissait. Cette disparition était considérée comme définitive.

L'homme a en effet une capacité de régénération très limitée. D'importants espoirs résident dans les cellules souches, ces cellules totipotentes, capable de se différencier en n'importe quelle cellule spécialisée de notre corps, et redonner ainsi le mini-organe qu'est le follicule pileux.

En attendant l'avènement de cette technique toujours à l'état de recherche, et soulevant de nombreuses questions éthiques, il n'y avait aucun espoir de revoir pousser des cheveux disparus. Les traitements actuelles permettant de stopper la chute, voir une légère repousse en relancant des follicules faibles grâce à des médicaments, ou de redistribuer les cheveux, mais pas d'en créer de nouveaux.

Une piste explorée depuis 50 ans

L'hypothèse d'un développement «de novo» des follicules pileux avait bien été soulevée dans des études réalisées il y a 50 ans sur des lapins, des souris et même des hommes, mais la preuve d'une régénération complète des follicules n'avait pas été établie jusque là.

Dans le magazine Nature de ce mois, l’équipe George Cotsarelis, de l’Université de Pennsylvanie (USA), a découvert que lors de la cicatrisation d’une blessure importante chez la souris, des poils peuvent repousser sur la zone précédemment endommagée. C'est dès la deuxième semaine que les nouveaux follicules pileux apparaissent. Après plusieurs mois, les nouveaux poils se confondaient avec les autres.

Il existe une réserve de cellules souches dans l'épiderme, mais l'équipe de George Cotsarelis a également démontré grâce à des marqueurs génétiques que ces nouveaux follicules provenaient de cellules situées hors de ces réservoirs habituels, c'est-à-dire à partir de cellules qui normalement ne forment pas des poils.

La théorie présentée par le chercheur est que le processus de cicatrisation déclenche une augmentation de la protéine Wnt, protéine qui contrôle la croissance et la migration cellulaire. C'est cette même protéine qui agit pour créer les follicules pileux lors de la formation de l'embryon. Il a appuyé cette théorie en recommençant sont expérience chez des souris génétiquement modifié pour surexprimer cette protéine Wnt. Ces souris avait alors encore plus de poils qui repoussaient.

Cette découverte ouvre de nouveaux espoirs dans le traitement de la calvitie avancée. Toutefois, gardons la tête froide pour le moment. Il reste beaucoup de chemin à parcourir avant d'arriver à un éventuel traitement pour l'homme. Le processus de cicatrisation n'est pas le même chez l'homme et chez la souris d'une part, et dans cette expérience d'autre part, l'expression de la protéine Wnt a été stimulée par une large plaie, moi je préfère plutôt juste prendre un comprimé.

Wnt-dependent de novo hair follicle regeneration in adult mouse skin after wounding, Mayumi Ito, Zaixin Yang, Thomas Andl, Chunhua Cui, Noori Kim, Sarah E. Millar & George Cotsarelis, Nature 447, 316-320 (17 May 2007)


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